Ce qui est pour moi pire que la mort ? L’inactivité. Je déborde d’énergie et de vitalité. Quoiqu’il puisse arriver dans ma vie chargée de souvenirs douloureux, j’agis. Mes mains doivent toujours être occupées, mon cerveau actionné et je ne supporte pas les journées flegmatiques que l’on passe devant la télévision allongé dans un canapé douillet. Les seules fois où je m’accorde ce genre de plaisirs inutiles, c’est que je suis accompagné d’une jeune femme charmante, prête à m’offrir son corps contre quelques attentions. Ne supportant pas être seul et craignant la solitude, je m’arrange toujours pour être bien accompagné.

Charmer et draguer est une seconde nature. Lorsqu’une femme me plait, je ne renonce à aucun mensonge pour faire fondre une demoiselle. A quoi bon être honnête, jamais plus je ne m’attache comme jamais je ne m’engage. Me retrouver enchaîner à une vie de couple m’effraie terriblement. D’antan, la peur de souffrir et la peur d’avoir peur m’handicapaient et aujourd’hui – si cette crainte existe toujours – la situation actuelle du monde n’est pas faite pour me rassurer. De nos jours, qui peut bien m’assurer qu’il n’est pas un de ces êtres spéciaux que je déteste. Je les déteste pour m’avoir volé la première et dernière femme que j’ai aimée. Adieu les batifolages. L’abeille ne butinait plus. Non. J’étais sage comme une image, prêt, pour son bonheur à tous les sacrifices. Qu’il est loin ce doux temps où j’étais amoureux. Aujourd’hui, je m’éparpille, je papillonne et je m’épuise à trop attirer l’attention sur moi et ma personnalité vivante. C’est un besoin impérieux, un besoin primaire plus important encore que ma santé, mon confort ou ma sécurité. Au moins, puis-je me rassurer d’être resté correcte avec ces âmes esseulées au moment crucial de la rupture. Car, je suis délicat. Doux et délicat avec les mots même si cela ne vaut pas un. Et au-delà de mon dynamisme, ma générosité est sans aucun doute ma plus belle qualité.

Quiconque entre dans ma vie, n’en ressort que grandit d’amitié. Je suis disponible à toute heure. J’offrirais mon épaule pour pleurer en échange d’un sourire. Je sortirai dans mon lit sans rechigner pour vous sortir d’une situation épineuse. Je le ferai si nous sommes amis et si vous ne fermez derrière vous toutes portes ouvrant incontestablement sur la rancune. Mes vengeances sont terribles car sans limite. Tel un prédateur, je traque mes proies de ma vendetta, je les élimine au sens propre du terme, je peux me repaître dans leur souffrance jusqu’à plus soif. Bien sûr, je peux pardonner. Je ne suis pas fait sans cœur. Mais, il est des blessures inexcusables comme la trahison sanglante d’un ami qui vous vole votre meilleure amie, votre seule amante et le monde qu’elle portait, des blessures injustifiable comme l’hypocrisie.

Vous me trouvez de mauvaise foi ? C’est vrai ! Je suis certainement le plus grand hypocrite que la terre n’aie jamais portée. Je honnis ces gens aux abominables pouvoirs quand j’en possède un moi-même.