Messages : 77 Age : 34 Date d'inscription : 14/11/2010 Célébrité en avatar : Megan Fox Crédits : @Datura Humeur : Massacrante Pouvoir : Pyrokinésie. Dit comme ça, ça peut en effet paraître flou et pourtant, il n'y a rien de plus clair que ce simple terme. Elle maîtrise le feu, le génère et joue avec. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est si dangereuse, son pouvoir est directement lié à ses sentiments qui ne font qu'amplifier les choses. Mieux vaut ne pas traîner dans le coin lorsqu'elle est dans tous ses états, ça peut vite chauffer pour vos fesses.
Occupation : Elle collectionne les petits boulots ingrats, tout ce qui ne nécessite aucune connaissance préalable et qui ne demande pas de savoir lire et écrire, autant dire que les possibilités sont réduites, heureusement pour elle, elle est courageuse et est prête à tout pour subvenir à ses propres besoins.
â g e22 ans. Elle parait si jeune et pourtant son regard trahit une sagesse infinie, une maturité que beaucoup lui envient, elle sait que son destin est exceptionnel et que de grands pouvoirs impliquent d'énormes responsabilités mais elle pense avoir la carrure pour assumer une chose pareille, reste à laisser du temps au temps.
n a t i o n a l i t éAméricaine d'origine amérindienne. Ses parents sont tous les deux les descendants des vénérables et puissants guerriers Sioux et si jamais on ne put percevoir dans leur regard une once de combativité, Aiyana semble en avoir néanmoins hérité. Elle compte bien faire honneur à ses ancêtres.
o c c u p a t i o nElle collectionne les petits boulots ingrats, tout ce qui ne nécessite aucune connaissance préalable et qui ne demande pas de savoir lire et écrire, autant dire que les possibilités sont réduites, heureusement pour elle, elle est courageuse et est prête à tout pour subvenir à ses propres besoins.
g r o u p e d ' a p p a r t e n a n c eSpecial Humans. Prendre part au combat qui semble faire rage entre ces personnes spéciales comme elles et le reste de l'humanité ne la tente pas plus que ça pour le moment, elle reste dans son coin et attend le signe qui lui montrera la voie qu'elle doit suivre.
p o u v o i rPyrokinésie. Dit comme ça, ça peut en effet paraître flou et pourtant, il n'y a rien de plus clair que ce simple terme. Elle maîtrise le feu, le génère et joue avec. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est si dangereuse, son pouvoir est directement lié à ses sentiments qui ne font qu'amplifier les choses. Mieux vaut ne pas traîner dans le coin lorsqu'elle est dans tous ses états, ça peut vite chauffer pour vos fesses.
« Our lives teach us who we are. »
La vie peut parfois être cruelle, certains la surnomment chienne tant elle n’a aucune pitié envers certains et la communauté amérindienne semble se situer à la tête de sa liste. Il n’est pas évident de grandir dans une réserve, surtout quand on sait que ça n’a rien des décors que le cinéma Hollywoodien peut servir sur un plateau d’argent à des blancs trop contents qu’on nourrissent leurs fantasmes les plus ridicules. La vie au sein d’une réserve est difficile, cruelle et triste, Aiyana en sait quelque chose parce qu’elle en vient, elle y est née et pensait y mourir mais le destin en décida autrement et il ne se passe pas une seule journée sans qu’elle ne prie pour remercier ses ancêtres d’avoir veillé sur elle et sa destinée. Grandir dans un environnement aussi violent dont le quotidien est fait d’alcool, de meurtres et de drogue l’a indubitablement endurci, elle n’a rien d’une jeune femme de 22 ans et ne possède pas grande insouciance, bien au contraire. Elle se méfie de tout et de tout le monde et principalement des visages pâles comme on les appelle encore à la réserve, ils n’hésitèrent pas à ruiner leur culture des siècles plutôt, qu’est-ce qui les empêcheraient de ruiner sa chance et sa vie sur un coup de tête et ce dès aujourd’hui ? N’allez pas croire qu’elle est raciste, bien au contraire, elle a juste perdu foi en l’humanité, en cet être humain supposé diffuser des valeurs positives et non semer la mort partout où il passe. De manière générale, elle préfère observer et agir une fois qu’elle est certaine que ça en vaut réellement la peine, elle n’est pourtant calme qu’en surface car en dessous de ce regard d’un bleu glacial se cache un véritable volcan prêt à entrer en éruption à n’importe quel instant. Elle déteste qu’on lui manque de respect et pourrait tuer lorsqu’on dépasse les limites qu’elle fixe. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu bon nombre d’arrestations et de soucis avec la justice, les apparences sont trompeuses et c’est souvent vers elle que les mauvaises intentions se tournent, comme si aux yeux du monde elle n’était qu’un pauvre petit être fragile. Le résultat est plus qu’éloquent, après être entrée dans une rage folle, elle envoya ses trois assaillants à l’hôpital et récolta un procès en prime, cette fois-là. Les esprits seuls savent de quoi cette jeune femme est capable. Et pourtant, elle n’est pas que froideur et tristesse, bien au contraire, il lui arrive de sourire et de rire, bien que son humour soit un brin douteux et que sa vieille habitude de toujours s’entourer d’hommes ait fortement influencé ses goûts en la matière mais également sur ses choix musicaux. Si elle aime les chants de sa communauté, elle ne peut résister à un morceau de Metallica ou même de Motorhead, comme si les riffs de guitares électriques exprimaient sa rage mieux que n’importe quelle autre chose. Comme si ces gens avaient compris ce qui l’animait et l’avait transposé en forme de notes et de mélodie. Derrière cette carapace se cache quelqu’un d’ultra-sensible et de terriblement fragilisée par la vie et son passé, elle conserve toujours un sentiment de honte dépassant l’entendement quant au fait qu’elle ne sache pas lire et écrire correctement, tout comme elle se sent très mal à l’aise lorsqu’elle se retrouve seule en compagnie d’un homme et que les intentions de celui-ci sont loin d’être claires. Sa vie sentimentale a toujours été un néant des plus complets, sans doute parce que l’exemple de couple que lui offrit ses parents ne la convainc pas et l’effraya ou peut-être que l’alcoolisme précoce de ses amis de la communauté la freina à s’engager dans une quelconque relation. Encore aujourd’hui, elle ignore tout de l’amour, du vrai, celui qui vous fait chavirer, vous transcende et vous pousse à tenter de changer et à être bien moins intransigeant et quelque part, elle en est plutôt fière. Elle s’imagine mal se faire dicter sa conduite par un homme, l’idée de domination n’existe pas réellement chez les siens, bien au contraire, les seuls au-dessus des hommes sont les esprits. De toute façon, les choses de l’amour ne font pas parties de ses priorités pour le moment et elle est persuadée que ce ne sera jamais le cas, surtout pas depuis qu’elle s’est découvert de curieux pouvoirs et qu’elle cherche des réponses, un homme serait un poids dans sa vie et dans sa quête. Depuis la mort de ses parents qui ne fut pas réellement un choc vu l’état dans lequel ils étaient tous les deux, s’apparentant plus à des loques humains qu’à de véritables personnes, elle fut prises en charge par le chaman de la réserve qui se mit en tête qu’elle était l’élue, celle qui montrerait la voie aux leurs et finirait par apporter la paix et la guérison chez leurs frères. Ce changement soudain en elle ne fit que confirmer ce dont elle était plus ou moins convaincue, elle possède une destinée, une mission et si c’est risible, elle croit en ça bien plus qu’en elle-même. Sans doute est-ce l’un de ses plus gros défaut, se dire qu’avec assez de bonne volonté, l’on peut changer le monde, le modeler à son gré et surtout en faire ce que l’on désire le plus, si seulement elle était consciente qu’elle tomberait de haut. Si seulement … Rien de ce qu’elle a pu vivre par le passé ne l’a correctement préparé à ce qui l’attend ici, à New York !
Pour la résumer en quelques lignes, on pourrait clairement la qualifier de sauvage, tout en elle n’aspire qu’à la liberté la plus totale, sans doute tient-elle cela de ses ancêtres Sioux, dans son regard bleu océan vous pourrez parfois percevoir une ombre furtive, reflet de son âme et de la personne qu’elle est réellement puis plus rien. Elle n’ouvre pas la porte à n’importe qui , la seule chose qu’elle tente de faire, c’est sauver sa peau et celle des siens si elle le peut. Ses mots sont rares mais cela ne fait pas d’elle une arriérée pour autant, bien au contraire, elle est juste persuadée que les trois quarts des gens parlent trop et pour ne rien dire, elle préfère se réserver pour des choses réellement importantes. De toute façon, les relations avec les autres ne font pas parties de ses priorités, en effet, elle préfère mettre à profit son temps libre pour tenter de maîtriser sa nouvelle et étrange aptitude qui va pourtant de pair avec son incroyable tempérament. Dieu seul sait ce qu’un pareil cocktail pourra donner.
n i v e a u d e R PJe ne me donnerais pas de note mais je fais du rp depuis 6 ans maintenant si je ne me trompe pas Je pense écrire correctement français, connaître ma grammaire, mon orthographe et je parle même anglais mais ça on s'en fout XD Quoi qu'il en soit j'ai un niveau correct même si j'ai tendance à beaucoup écrire quand je suis très inspirée lol
p r é s e n c e Tous les jours mais je poste exclusivement le week-end, faut savoir que je suis en week-end le jeudi soir XD
d e s i d é e s ?Pour le moment rien du tout, tant que je peux rp, le reste m'importe peu
Dernière édition par Aiyana Reevis le Lun 15 Nov - 19:08, édité 5 fois
Aiyana Reevis
« SPECIAL HUMANS ѻ We are transcendent
Messages : 77 Age : 34 Date d'inscription : 14/11/2010 Célébrité en avatar : Megan Fox Crédits : @Datura Humeur : Massacrante Pouvoir : Pyrokinésie. Dit comme ça, ça peut en effet paraître flou et pourtant, il n'y a rien de plus clair que ce simple terme. Elle maîtrise le feu, le génère et joue avec. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est si dangereuse, son pouvoir est directement lié à ses sentiments qui ne font qu'amplifier les choses. Mieux vaut ne pas traîner dans le coin lorsqu'elle est dans tous ses états, ça peut vite chauffer pour vos fesses.
Occupation : Elle collectionne les petits boulots ingrats, tout ce qui ne nécessite aucune connaissance préalable et qui ne demande pas de savoir lire et écrire, autant dire que les possibilités sont réduites, heureusement pour elle, elle est courageuse et est prête à tout pour subvenir à ses propres besoins.
Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire Dim 14 Nov - 21:03
« Your tale, sir, would cure deafness. »
Si seulement on pouvait nous offrir la chance de choisir sa vie, de tout régler comme du papier à musique, de faire en sorte de s’épargner de vains désagréments ou bien des drames qui brisent une vie, des gens, un avenir même. Avec des si, il est tellement facile de refaire le monde mais ce n’est qu’utopie, pure utopie. L’espoir a déserté depuis longtemps l’âme et le cœur des amérindiens. Eux, les vrais américains, dépouillés de leurs terres, de leurs sources de nourriture, de leur culture puis tout simplement de leur âme. Aujourd’hui, ils sont tous tiraillés entre cette nouvelle culture capitaliste pourtant si loin de leurs racines et leurs ancêtres, leur culture ou plutôt ce qu’il en reste. La vie n’a rien de bien drôle lorsqu’on se retrouve parqué dans des territoires délimités, comme du bétail, à la différence près que le bétail est certainement mieux traité. Les blancs pensaient probablement qu’en enfermant les problèmes dans des réserves, ils ne finiraient pas par resurgir dans leurs métropoles propres et impersonnelles. Ils n’avaient pas tout à fait tort puisque les problèmes des métropoles parvinrent à trouver leur chemin jusqu’aux réserves. Alcool, drogue, violence, chômage et désespoir. Ce fut dans cette atmosphère sinistre au possible que la petite Aiyana vit le jour, dans cet endroit aussi malsain qu’empreint d’une puissance mystique insoupçonnée que seuls les membres de la communauté les plus enivrés pouvaient percevoir, avant de tomber ivres morts sur leur paillasson. L’alcool c’était le remède miracle à tous les maux, c’était la façon dont les jeunes du coin arrivaient à supporter leur quotidien morne, car il était clair que tous ne pourraient faire carrière en tant que basketteur, en dépit de leur taille impressionnante et de leurs dons incontestables pour le sport, pas plus qu’ils n’auraient les moyens de se payer une bonne université. Alors on buvait jusqu’à plus soif, jusqu’à perdre la tête, jusqu’à oublier son propre prénom, le chemin de sa maison ou bien même ce qu’on était. Ce fut une des mauvaises habitudes que prirent les parents de la brunette dès leur adolescence et qu’ils ne lâchèrent plus jamais. Son père, le jeune homme si prometteur, intelligent, du moins suffisamment pour envisager des études supérieures et qui était même parvenu à décrocher une bourse pour entrer à Yale, il avait finalement décidé de tout laisser tomber pour une bonne bouteille de whisky plutôt que de s’infliger un changement aussi drastique, il n’aurait probablement pas survécu à un échec, si échec il y avait eu. Et puis sa mère, une femme si magnifique avant que cette saloperie d’alcool ne finisse par la ronger de l’intérieur, lui donnant l’air d’une vieille femme bien qu'elle soit encore si jeune, creusant des poches sous ses magnifiques yeux bleus et ternissant sa chevelure, autrefois sa fierté. Ils étaient les représentants les plus parlants de la déchéance des communautés amérindiennes. Ils ne s’aimaient qu’après un ou deux packs de bière et se supportaient à peine le reste du temps, ne pouvant accepter que la médiocrité de l’autre fasse inévitablement remonter la leur. De cette curieuse union naquit un autre enfant, du moins fut-il le premier, aîné d’Aiyana, il subit avant elle les dommages collatéraux de l’alcool, très jeune il ramassait déjà ses parents et avait dû appeler les pompiers alors que sa mère était en plein coma éthylique, sa brève hospitalisation leur coûta une bonne partie de leur économies et ils passèrent de nombreux mois à ne faire qu’un repas par jour. C’était ça la vie de la réserve, entrecoupée par l’école, les copains et les projets d’avenir, à l’époque où elle connaissait encore la signification du mot innocence, du moins partiellement.
***
« Faut pas rester là ma petite, c’est terminé. » « Non ! Mes parents sont encore à l’intérieur ! » hurla-t-elle en essayant de se défaire des immenses mains de son voisin, sans grand succès tandis que la lumière de l’incendie inondait ses pupilles horrifiées
Au fond d’elle, elle savait déjà que plus rien ne serait jamais comme avant, elle savait déjà que ses parents étaient morts, ils s’étaient condamnés bien avant qu’elle ne vienne au monde, ils avaient tiré leur révérence en s’enfonçant de jour en jour plus profondément dans l’alcool jusqu’à ce jour fatidique où même leurs propres enfants ne purent les sauver. Ils s’étaient endormis sur le divan, ivres, comme à l’accoutumée, son père avec sa cigarette à la main, ce fut, d’après les experts, le foyer de l'incendie et détruisit leur modeste bicoque en moins de temps qu’il en fallut pour la construire et la remplir de toutes ces babioles inutiles. Le regard azur de la petite fille parcourut l’assistance, espérant y trouver un visage connu, à vrai dire, espérant trouver le seul visage qui la rassurait un tant soit peu : celui de son frère, Keme. Il finit par faire son apparitions de longues minutes plus tard, mal fagoté et une de ses camarades de classe sur les talons, elle ne comprit pas réellement la raison de leur attitude ou de leur état et ce n’était pas ce qu’il comptait, ce qui était important c’était de lui dire la première, de le soutenir et surtout de faire en sorte de trouver une solution sur le long terme. Se défaisant de l’étreinte de l’homme qui la maintenait depuis le début, elle rejoignit son frère qui semblait trop stupéfait pour réagir et réaliser les choses.
« KEME ! KEME !! » L’appela-t-elle alors que la foule semblait se resserrer autour d’elle, l’étouffant presque de leurs corps suants et curieux, le morbide attire toujours les curieux, les fascine même, vieille habitude d’Européen qui a fini par toucher les leurs.
Le gamin qui était bien plus proche d’un homme que d’un enfant, se mit sur la pointe des pieds pour repérer sa petite sœur et fendit la foule pour la rejoindre, l’empoignant et la hissant dans ses bras pour l’éloigner de tout ce remue-ménage, courant aussi vite que ses longues jambes le lui permettaient, s’enfonçant dans les dédales de rues de la réserve jusqu’à arriver au vieil arbre près duquel ils aimaient tant s’asseoir quand venait l’été. A bout de souffle, il finit par se laisser tomber sur le sol, la maintenant toujours fermement contre son torse musclé alors qu’il était soudainement secoué de soubresauts. Le poids de la vérité venait de lui tomber dessus, une autre catastrophe, comme si leur vie n’était pas assez difficile comme ça. Aiyana finit par relever le nez, essuyant les larmes de son frère de ses petites mains et lui souriant, elle ne pleurait plus, à quoi bon ? Au fond, ils n’avaient jamais réellement été ses parents, lui c’était bien plus occupé d’elle que n’importe qui.
« Tout va s’arranger, tu vas voir. Je le sais. » « Oui, tout va s’arranger. » répondit-il, l’air inquiet, comme pour la rassurer mais une ombre s’installa sur son visage, une ombre qui ne le quitta plus jamais après cela
***
Après un conseil improvisé, les élus de la ville et après proposition du vieux Chaman de la réserve, décidèrent de laisser les enfants Reevis sous la responsabilité du vieil homme qui devait s’engager à s’en occuper correctement et à les empêcher de basculer du mauvais côté des statistiques. Cet homme, elle ne l’avait vu que quelques fois, il n’avait cessé de leur répéter que s’ils ne faisaient rien, leur culture mourrait et les emporterait avec elle, tout le monde le prenait pour un fou mais pour dire vrai, il avait toujours interloqué la petite brune, il y avait quelque chose en lui qui dégageait une telle puissance qu’elle avait toujours voulu en savoir plus sans oser dépasser sa peur de l’inconnu. Voilà qu’aujourd’hui, on lui offrait une autre vie et des réponses à ces questions qu’elle s’était posé ce qui semblait être des années lumières plus tôt. Leur petite vie de famille recomposée s’organisa plutôt pas mal jusqu’à ce que Keme décide de s’engager dans l’armée et de faire une carrière militaire, ce qui signifiait non seulement qu’il partirait loin mais qu’il abandonnerait sa petite sœur qui avait pourtant encore besoin de lui. Ce fut un festival de larmes et de suppliques mais rien n’y fit, il ne supportait plus l’ambiance de la réserve et voulait à tout prix se défaire de la malédiction qui pesait sur la famille, persuadé qu’en partant il laisserait les problèmes derrière lui. Il ne laissa qu’une pauvre gamine orpheline et esseulée et ses coups de téléphone ne changèrent rien. Ce qui l’aida à avancer ce fut une rencontre incroyable, une révélation dirais-je même. Elle découvrit sa culture, ses rites, ses ancêtres, les esprits, les Pow Wow où tous ces indiens se rassemblaient pour danser et chanter ensemble, paradant dans des costumes traditionnels, les anciens parlant du bon vieux temps dans leur langage quand ils le parlaient encore. Le vieil homme lui enseigna tout ce qu’il savait, il comptait faire d’elle une chaman, il percevait en elle une force dont il trouvait l’origine dans les esprits et semblait persuadé que son destin était ailleurs que sur les bancs de l’école ou sur un terrain de basket. A ses côtés, elle fit des centaines de Pow Wow, dansant jusqu’à avoir mal aux pieds et une furieuse envie de fondre en larmes, mais elle ne s’arrêtait jamais, tant que le tambour résonnait, tant que les chants poignants étaient psalmodiés, elle continuait. Elle finit même par se détacher plus ou moins de l’anglais pour se concentrer sur le langage de ses ancêtres Sioux, participant aux rendez-vous avec les esprits dans des saunas improvisés, dans des tipis, et où une foule se bousculait pour prier les esprits de régler leurs petits tracas ce qui l’amusait toujours. N’avaient-ils pas mieux à faire que de se soucier d’un ongle incarné ou bien de règles douloureuses ? Ces gens avaient laissé tomber leur culture et leurs racines, elle les trouvait culotté de se pointer pour demander des services. Mais l’homme ne refusait jamais, persuadé qu’un jour, tous reviendraient, quitteraient l’alcool, la drogue et la prostitution pour des valeurs plus saines. Autant demander à un tyran de rendre gentiment le pouvoir. Néanmoins, en s’occupant des autres, elle parvint à estomper sa propre peine jusqu’à la faire totalement disparaître, elle devenait une autre personne, plus sage, pondérée et surtout bercée par l’idée que la roue allait finir par tourner.
Alors que tous les jeunes de son âge découvraient les joies de la bière en libre-service et des matches improvisés, le soir après l’école ou bien tout simplement les magasins du centre-ville, pleins de vêtements à la mode, de chaussures à talons aiguilles et de sacs à main inspirés des plus grandes marques, Aiyana s’entraînait sans relâche, comme un soldat se préparant pour un combat ultime, imminent. Ça amusait d’ailleurs beaucoup les habitants de la réserve qui ne comprenaient pas vraiment l’initiative et qui avaient fini, inquiet de la relation fusionnelle entre la jeune fille et le vieil homme, par appeler les services sociaux pour qu’ils viennent s’assurer qu’elle était bien traitée et ne lui servait pas d’esclave sexuel. Ils n’avaient strictement rien compris, pas plus qu’ils ne semblaient percevoir ce changement insidieux qui se produisait au sein même de leur propre communauté, on finissait par surveiller son voisin plutôt que de l’aider, une indifférence terrible avait remplacé la solidarité et l’anarchie guettait les réserves, du moins était-ce la manière dont Aiyana percevait les choses, elle qui sortait si peu souvent de sa bulle et avait été quasiment embrigadé. Certes, son lavage de cerveau n’avait pas grand-chose à voir avec une haine universelle pour la différence bien au contraire, Ogima avait toujours prôné l’amour de son prochain comme la religion chrétienne pouvait le faire, néanmoins, il lui avait également appris l’art de la guerre, parce qu’aucune paix n’est parfaite sans un véritable affrontement, il semblait en être intimement convaincu, tout comme il pensait que tendre l’autre joue était d’une stupidité typiquement européenne. Dès son plus jeune âge, elle eut le droit d’apprendre différentes techniques ancestrales pour le combat puis des choses beaucoup moins désuètes et surtout bien plus efficaces. Le lancer du tomawak ne faisait pas vraiment frémir au premier abord alors qu’un bon crochet du droit était suffisamment efficace pour calmer n’importe quel assaillant un peu trop insistant malgré des avertissements répétés. Comme un vrai petit soldat, elle obéissait, n’écoutant jamais la douleur ou la fatigue, essayant au mieux de satisfaire la seule et unique famille qu’elle possédait à présent. Mais son univers n’était pas fait que de violence, l’art du chamanisme était l’autre partie du programme, la fonction des plantes et des fleurs, la communication avec les esprits, le calumet ou bien tout simplement l’apprentissage pur et simple de sa langue, comme une façon d’afficher ouvertement sa différence et de l’assumer. Elle n’avait pas honte d’être ce qu’elle était, de faire partie de ce que les américains appelaient « minorité ». Pourquoi avoir honte de sa force ?
Néanmoins, durant ces longues années de « formation », ses contacts avec l’extérieur étaient de plus en plus réduits, d’abord par décision de son mentor puis après de son propre gré, elle supportait de moins en moins le bruit que produisaient les autres et leurs piaillements perpétuels, quand ils n’étaient pas ivres morts et la dispensaient de leurs blagues ridicules et de leur haleine à réveiller les morts. Cependant et surtout pour faire taire les ragots les plus fous, elle s’autorisait des petits moments d’immersion totale parmi la civilisation ou ce qui s’en approchait le plus et en dehors des cérémonies traditionnelles, elle retrouvait ses anciens amis et partageait une soirée ou quelques heures avec eux, pour leur plus grand plaisir. Elle devenait alors la vedette, se retrouvant sous le feu de leurs regards et de leur curiosité mal contenue, se retrouvant à répondre à des questions toutes plus étranges les unes que les autres avant qu’ils ne la laissent tranquilles, trop ivres ou défoncés pour penser à autre chose qu’à peloter leur petite amie ou trouver quelqu’un pour remplir leur lit pour la nuit. Ils avaient beau n’avoir que 16 ans, ils se comportaient déjà comme de parfaites reproductions de leurs parents et elle trouvait ça particulièrement triste, comprenant toujours dans ces moments-là, pourquoi son frère avait mis les voiles pour s’offrir une nouvelle vie, loin des mauvais habitudes des Sioux, loin de cette misère constante. Ce soir-là était d’ailleurs l’une de ces soirées en dehors de la réserve et parmi les blancs qui aimaient tant l’exotisme de leurs peaux tannées et de leurs corps. Les hommes étaient tous bien bâtis, larges épaules, visage carré et taille de géant alors que les femmes étaient plus petites et fluettes lorsqu’elles ne buvaient pas, les cheveux d’un noir de jais et longs, toujours très longs. Le gros avantage de la jeune femme était certainement sa paire d’yeux d’un bleu profond. Un gros avantage qui devenait vite un handicap lorsqu’elle souhaitait passer une soirée paisible et dans laquelle elle n’aurait pas à rabrouer un gros lourd. C’était l’un de ses plus gros soucis, elle n’avait aucune conscience de son potentiel, s’habillant toujours d’une paire de jeans et d’un simple t-shirt et ne prenant même pas la peine de se maquiller et pourtant, elle attirait toujours tous les regards, principalement lorsqu’elle tentait de se faire toute petite. Cette fois n’échappa pas à la règle, ses amis gesticulaient sur la piste de danse alors qu’elle était restée à la table pour surveiller les verres et surtout apprécier de loin. Ce fut sans doute ce qui poussa le jeune homme à venir s’installer à ses côtés, l’air charmeur, ce qui la mit immédiatement sur les nerfs. Il ne sut comment attirer son attention et quand il y parvint, fut plutôt refroidi par le regard qu’elle lui offrit.
« Bonsoir, je… Je me demandais si tu aimerais danser. En fait… Pour, enfin danser quoi, sur la piste. » « Non merci mais c’est gentil d’avoir demandé. » répondit-elle poliment avec un léger sourire « Allez, juste une petite danse, je suis sûre que tu bouges comme une déesse … Et je t’offre un verre. » tenta-t-il « J’ai dit non alors si tu pouvais retourner d’où tu viens. »
Il fronça les sourcils et s’apprêta à répliquer quelque chose mais Ohanzee, un ami de son frère, surgit de nulle part et tapota gentiment l’épaule du gamin.
« Y a un problème ? » « Euh … Non… » répliqua-t-il en tordant le cou pour croiser le regard du géant qu’était Ohanzee « Alors bouge et laisse la tranquille, il me semble qu’elle t’a dit non ! »
Il ne demanda pas son reste et déguerpit avant même que Aiyana ait pu ajouter quoi que ce soit. Elle jeta un regard plein de gratitude au géant qui lui sourit et lui tendit la main pour l’inviter à danser, cette fois, elle accepta, se retrouvant collée à lui sur la piste de danse. Il lui avait toujours beaucoup plu, elle se souvenait en avoir été amoureuse quand elle n’était encore qu’une gamine, trouvant toujours des excuses abracadabrantes pour avoir le droit de rester dans la chambre de son frère avec eux et aujourd’hui, voilà qu’elle dansait avec lui. Un sourire lui échappa, voilà qu’elle devenait aussi hystérique que la grande majorité des filles de son âge, ça ne lui ressemblait pas.
« Alors, tout se passe bien avec le vieux Ogima ? » demanda-t-il avec intérêt « Oui, on a un Pow Wow ce week-end et un rassemblement le week-end d’après. » « J’ai toujours aimé les Pow Wow, j’étais un grand danseur quand j’étais plus petit, j’y allais souvent avec mes parents. » « Tu peux te joindre à nous, je suis sûre que ça fera plaisir à Og ‘. » « C’est une invitation officielle de la part de l’ermite de service ? » s’enquit-il avec un sourire amusé qui la mit très mal à l’aise « C’est pas un rendez-vous au cas où tu te ferais des idées. » répliqua-t-elle sur la défensive et avec une agressivité mal contenue alors qu’elle se détachait de lui « Calme toi, je te taquine. » ajouta-t-il en la ramenant contre lui et en la serrant plus fort, sans doute de peur qu’elle fuit de nouveau « Je te signale que ce n’est pas drôle. » « J’ai cru le comprendre. »
Elle était si imprévisible et insaisissable que c’était un véritable casse-tête pour les garçons qui s’intéressaient à elle mais elle n’était pas assez stupide pour ne pas avoir remarqué les œillades appuyées qu’il lui lançait sans cesse mais elle n’avait rien à offrir en échange, elle ne pouvait perdre son temps et surtout pas avec un homme de la réserve. Il n’avait que 23 ans et buvait déjà plus que de raison, il cherchait lui aussi à engloutir des rêves de gloire sous les litres d’alcool, c’était une situation que l’amérindienne ne se sentait pas prête à affronter de nouveau, elle ne voulait être l’infirmière de personne, elle ne voulait pas mourir par la faute de son époux alcoolique, elle voulait rester libre. Lorsque la musique se termina, elle sauta sur l’occasion pour se défaire de son étreinte mais avant qu’elle n’ait eu la possibilité de fuir, il emprisonna ses lèvres dans un fougueux baiser. Elle resta un moment sous le choc, sans savoir quoi faire, quoi penser puis elle finit par lâcher un :
« Je dois rentrer ! »
Puis elle détala à la vitesse de la lumière, le cœur battant la chamade mais certainement pas pour les bonnes raisons. Il avait forcé la distance qu’elle mettait constamment entre elle et les autres et elle avait été incapable de réagir, il avait été trop doux pour qu’elle soit en mesure de le repousser et voilà qu’à présent, une vague de panique l’envahissait. Une fois à l’extérieur, elle profita du vent frais de cette nuit de Juin pour s’appuyer contre le mur d’une épicerie, reprenant son souffle et tentant de remettre ses idées en place.
« Hey Aden, c’est pas la pétasse qui a refusé de danser avec toi ? » brailla un homme à l’autre bout de la rue « Ouais je la reconnais c’est bien elle, allez Aden, viens on va voir si elle est toujours aussi frigide que tout à l’heure. »
Les voix se rapprochèrent sans qu’elle en prenne réellement conscience mais quand elle releva les yeux, ils étaient tous les quatre autour d’elle, la fixant avec des yeux avides et un air mauvais sur le visage. Reconnaissant son prétendant, elle le fixa avec un air interloqué avant de se redresser et de lui faire face, prenant soudain un air belliqueux. Ils étaient en surnombre et pouvaient faire ce qu’ils voulaient d’elle, du moins, en théorie.
« Qu’est-ce que tu veux ? » « Une explication ! » « Pourquoi ? Le fait que je ne voulais pas danser avec toi ? Fais toi soigner ou sors plus souvent, on n’est pas toutes obliger de dire oui. » « Pourtant on ne me dit jamais non et crois-moi, c’est pas une salope d’indienne qui va commencer ! » « Fais lui faire la danse de la pluie Aden. » ricana l’un de ses amis avant que les autres ne s’esclaffent à leur tour « Fichez moi la paix, je veux juste rentrer chez moi ! » tenta-t-elle « Est-ce que tu aurais peur ? » la questionna l’un des quatre en lui barrant le passage « Pas pour moi. »
Son air confiant avait sûrement quelque chose de déconcertant pour eux mais ils ne se démontèrent pas et après l’avoir gentiment chahuté, ils commencèrent à tirer sur ses vêtements, tentant de les lui retirer, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Sans qu’elle ne contrôle quoi que ce soit, elle eut une véritable montée de violence qui se solda par un véritable trou noir. La seule chose dont elle se souvint fut d’être fermement tenue par Ohanzee et que ses mains étaient recouvertes de sang.
« Calme-toi Ana. » murmura-t-il à son oreille alors qu’elle bouillonnait encore d’une incommensurable rage
***
« Mademoiselle Reevis, reconnaissez-vous les faits qui vous sont reprochés ? » « Oui votre honneur ! Je n’ai fait que me défendre. » « Mais M.Malloy, fils du maire prétend que vous avez foncé sur lui pour vous venger du fait qu’il ait catégoriquement refusé de vous inviter à danser. » « C’est faux, ils ont tenté de me violer, lui et ses amis ! » « Votre honneur ! » demanda l’avocat de son agresseur « Je vous en prie M. Evermore. » « Le témoin est sous serment mais j’ai cru entendre qu’elle n’était pas chrétienne, ses propos n’ont donc aucune valeur, nous ignorons si elle ment ou pas et je serais d’avis qu’elle ne nous dit pas toute la vérité. Après avoir jeté un œil dans son casier judiciaire, j’ai pu voir que ce n’était pas la première fois qu’elle violentait quelqu’un. » « Est-ce vrai mademoiselle ? » « Oui monsieur ! »
Malheureusement, le jugement fut sans appel, elle eut le droit à des travaux d’intérêt général et ce pendant six longs mois, ramasser des papiers sur le bord des autoroutes n’avait rien de bien passionnant. Quelques semaines après son procès, elle apprit que cette petite enflure était tombée pour viol sur une jeune fille de son lycée, on la rappela pour témoigner mais elle refusa d’être mêlée à tout ça. Ils ne l’avaient pas cru, elle ne voyait aucune raison de leur venir en aide, c’était leur justice, pas la sienne.
Une épidémie semblait toucher tout le pays, les gens devenaient complètement paranoïaque, tous craignant de faire partie du nombre considérable de victime que cette étrange maladie faisait chaque jour. On ne sortait plus que pour le nécessaire et on évitait soigneusement le moindre contact, de peur d’attraper le virus et de finir six pieds sous terre. Ne sachant pas lire, du moins pas correctement pour comprendre la teneur des journaux, elle dut demander à l’épicier de la réserve de bien vouloir monter le son de sa télé pour qu’elle puisse comprendre davantage ce qui se produisait, ainsi elle put faire son petit rapport à son mentor qui resta perplexe. Il n’avait reçu aucun signe annonciateur d’une telle catastrophe et pour le moment, leur réserve n’était pas touchée plus que ça, il y avait bien eu une mort mais on n’était pas véritablement sûr des causes du décès. Il fallut une petite dizaine de jours pour que ce soit réellement l’hécatombe et que des hommes, des femmes et des enfants meurent pas dizaines, venant gonfler les statistiques. Cette maladie n’épargnait personne, vieux ou jeune, riche ou pauvre, tous y passait sans distinction. Cette constatation alarmante fit revenir Keme plus tôt que prévu. En dépit de la situation, il avait demandé une permission express pour s’assurer que sa petite sœur allait bien et pourquoi pas l’emmener à l’abri, là où il serait certain qu’il ne lui arriverait rien. Lui qui croyait qu’avec l’argent qui lui envoyait tous les mois, elle avait loué un appartement fut plutôt étonné de la retrouver chez le chaman, en parfaite santé mais néanmoins la mine renfrognée. Elle lui en voulait, plus que de raison. En l’espace de huit ans, il avait, en tout et pour tout, pris que quatre malheureuses permissions pour venir la voir et même s’il essayait de téléphoner le plus souvent possible, il trouvait toujours une raison pour justifier des semaines de silence et d’ignorance. Elle avait cru qu’ils formaient une famille mais il n’avait pas seulement rompu les liens avec la réserve mais également avec elle. Il continuait à s’intéresser à elle par contrainte et par acquis de conscience mais il était clair qu’elle ne serait pas le boulet attaché à son pied, s’il désirait tant cette liberté à laquelle il aspirait depuis son départ, elle la lui donnait volontiers.
« Ma petite chieuse, t’es saine et sauve ! » s’exclama-t-il en pénétrant dans la modeste maison, l’air rassuré et tentant de la serrer dans ses bras mais elle esquiva au dernier moment « Je pense que ça tu aurais pu t’en inquiéter plus tôt ! Ca ne t’a jamais empêché de dormir. »
Elle ne lui offrait aucune seconde de répit, elle n’avait pas la patience et encore moins le temps pour des banalités, parler du temps ne crèverait pas l’abcès, s’il ne voulait plus avoir d’attache, il n’avait qu’à le dire clairement au lieu de tourner autour du pot et de faire comme si elle comptait.
« Je t’ai déjà dit que je ne faisais pas ce que je voulais, je suis militaire, pas gardien de nuit ! Tu crois que je m’amuse ? Tu crois qu’en Irak c’est soirée Open Bar tous les jours ? » « Et tu crois que je fais quoi ? Que je m’amuse ici ? » « Je n’ai pas le souvenir que tu aies trouvé un travail pour subvenir à tes besoins ! »
Le regard de la jeune femme s’assombrit alors qu’elle fulminait littéralement et avant d’avoir pu préméditer quoi que ce soit, la porte d’entrée devant laquelle se trouvait son frère s’enflamma, le faisant sursauter alors qu’une douce chaleur envahissait le corps de la jeune femme et que les flammes qui crépitaient ne faisaient que l’attirer comme le miel attire les ours. Voyant son frère paniquer, elle s’obligea à se calmer et comme par magie, le feu disparut, laissant la porte noircie par les flammes et énormément de fumée dans la maison. Sans un mot, elle tourna les talons et se dirigea vers sa chambre dans laquelle elle se saisit d’un pot plein d’argent qu’elle envoya au visage de son frère aîné.
« Tout l’argent que tu m’as envoyé est là-dedans, je t’en prie, récupère ce qui est à toi et barre toi de chez nous ! » « Tu sais que je n’ai pas voulu dire ça Aiyana ! » « Non, qu’est-ce que tu voulais dire ? Que tu en as assez de devoir trouver du temps pour t’occuper de moi ? Que je suis un boulet, une charge pour toi ? Ne te sens plus obligé de rien ! Tu t’es défait de toutes tes responsabilités le jour où tu as décidé de partir et de m’abandonner ! » « Je ne t’ai pas abandonné, j’ai essayé de subvenir à nos besoins ! » « Si tu le dis ! » « Aiyana, garde ton calme. » finit par dire le vieil homme, saisissant son bras avant de retirer immédiatement sa main, ses doigts étaient rouges comme s’il venait de se brûler « Je suis parfaitement calme ! »
Un feu violent l’étreignit, secouant son corps de part en part, comme autant de lames lacérant sa peau de l’extérieur et de l’intérieur, elle avait l’impression que la douleur allait la rendre folle. Sans laisser le temps aux siens de l’aider à se redresser, elle sortit par la porte d’entrée pour aller se réfugier dans la forêt. Ce fut la première fois qu’elle s’enflamma totalement, dans la douleur et la solitude. Ce fut là sa plus grande leçon de vie, elle comprit que quoi qu’il se passe et peu importe face à quoi on a à se battre, on est toujours désespérément seul.
***
Ce fut cette terrible révélation qui la poussa à s’acheter une voiture et parcourir le pays avec l’argent que son frère avait finalement laissé. Son périple l’entraîna dans différents états et surtout lui fit découvrir d’autres choses, plus ou moins agréables, néanmoins, elle ne parvint à se lier à personne, trop solitaire et dégoûtée pour avoir un réel besoin d’une quelconque présence. Elle mettait cependant un point d’honneur à téléphoner tous les jours à son père d’adoption, lui faisant un compte rendu total de ses occupations et des progrès qu’elle pouvait faire dans la maîtrise de son pouvoir. Il avait bien tenté de l'aider à le contrôler mais c’était vite devenu dangereux pour lui et après qu’elle ait failli le tuer, elle décida qu’il était temps de s’isoler, de mettre les voiles pour voir du pays et surtout protéger le vieil homme. Il n’en démordait pas, les esprits venaient de lui offrir le cadeau suprême, une certaine supériorité, un pouvoir hors du commun parce qu’elle était une élue, la sauveuse et qu’elle devait se préparer pour le moment venu. En dépit de ses croyances et de sa foi en lui, elle eut beaucoup de mal à avaler ça mais n’en dit rien, pas plus qu’elle ne lui fit comprendre qu’elle vivait cela comme une malédiction plus que comme un don du ciel. C’était une nouvelle part d’elle à laquelle elle devait faire face, outre son pessimisme excessif et sa solitude extrême, un poids supplémentaire sur ses épaules qui en supportaient déjà beaucoup. C’était dur à vivre, même pour elle. Surtout pour elle. Son frère tentait constamment de renouer le contact avec elle mais sans grand succès, elle lui en voulait trop pour avoir envie de lui parler, pour elle, il n’y avait désormais plus personne hormis sa propre personne et son mentor, les autres l’avaient tous trahi, d’une façon ou d’une autre. Que ce soit ses parents en mourant trop vite et trop tôt, ses professeurs à l’école qui ne remarquèrent même pas sa détresse devant ses livres de lecture, son propre frère qui avait préféré l’armée à elle et puis tous les autres. Ils n’étaient que des déceptions ambulantes. Mais l’avantage des grandes villes, c’était justement qu’on ne la voyait pas, on ne cherchait pas à la connaître ou à savoir pourquoi elle avait la peau si foncée, pourquoi elle portait des tatouages rituels ou pourquoi elle ne parlait pas, elle faisait son travail derrière les fourneaux ou bien en déchargeant des camions de livraison et ça convenait parfaitement à ses patrons. Après quelques temps passé dans les états du Sud puis à Washington, elle décida de faire escale à New York, persuadée que la grosse pomme aurait certainement des réponses à lui offrir ou tout du moins un boulot et un abris.
Dernière édition par Aiyana Reevis le Mar 16 Nov - 20:57, édité 5 fois
Matthew H. Northman
« THE INSURGENTS ∞ We won't let you do
Messages : 93 Age : 32 Date d'inscription : 09/08/2010 Célébrité en avatar : Le magnifique et super sexy Alexander Skarsgard Crédits : NYN Humeur : Très mauvaise, comme la plus part du temps. Pouvoir : Empathie :
_ Cryokinésie Occupation : Je lutte activement contre le gouvernement en aidant le groupe des Insurgés comme je peux. Sinon, je fais quelques boulots ou je me dispute avec ma femme, c'est une occupation qui peut me prendre toute une soirée tellement elle est chiante (et encore, je reste poli...) mais je ne peux pas lui en vouloir, c'est une femme, elle est donc naturellement et par définition une chieuse.
Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire Dim 14 Nov - 21:17
EENNN j'suis trop heureuse de te voir ici Je valide ton code et te souhaite bonne chance pour la suite de ta fiche Super vava au passage *.*
Aiyana Reevis
« SPECIAL HUMANS ѻ We are transcendent
Messages : 77 Age : 34 Date d'inscription : 14/11/2010 Célébrité en avatar : Megan Fox Crédits : @Datura Humeur : Massacrante Pouvoir : Pyrokinésie. Dit comme ça, ça peut en effet paraître flou et pourtant, il n'y a rien de plus clair que ce simple terme. Elle maîtrise le feu, le génère et joue avec. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est si dangereuse, son pouvoir est directement lié à ses sentiments qui ne font qu'amplifier les choses. Mieux vaut ne pas traîner dans le coin lorsqu'elle est dans tous ses états, ça peut vite chauffer pour vos fesses.
Occupation : Elle collectionne les petits boulots ingrats, tout ce qui ne nécessite aucune connaissance préalable et qui ne demande pas de savoir lire et écrire, autant dire que les possibilités sont réduites, heureusement pour elle, elle est courageuse et est prête à tout pour subvenir à ses propres besoins.
Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire Dim 14 Nov - 21:27
Merci ma bichette Le plaisir est réciproque si ça peut te rassurer Merci bien <3<3 J'ai hâte de jouer muahaha
Aiyana Reevis
« SPECIAL HUMANS ѻ We are transcendent
Messages : 77 Age : 34 Date d'inscription : 14/11/2010 Célébrité en avatar : Megan Fox Crédits : @Datura Humeur : Massacrante Pouvoir : Pyrokinésie. Dit comme ça, ça peut en effet paraître flou et pourtant, il n'y a rien de plus clair que ce simple terme. Elle maîtrise le feu, le génère et joue avec. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est si dangereuse, son pouvoir est directement lié à ses sentiments qui ne font qu'amplifier les choses. Mieux vaut ne pas traîner dans le coin lorsqu'elle est dans tous ses états, ça peut vite chauffer pour vos fesses.
Occupation : Elle collectionne les petits boulots ingrats, tout ce qui ne nécessite aucune connaissance préalable et qui ne demande pas de savoir lire et écrire, autant dire que les possibilités sont réduites, heureusement pour elle, elle est courageuse et est prête à tout pour subvenir à ses propres besoins.
Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire Mar 16 Nov - 20:58
Désolée du double poste mais je pense avoir terminé Je suis désolée, c'est court et pas transcendant mais je voulais la terminer au plus vite
Matthew H. Northman
« THE INSURGENTS ∞ We won't let you do
Messages : 93 Age : 32 Date d'inscription : 09/08/2010 Célébrité en avatar : Le magnifique et super sexy Alexander Skarsgard Crédits : NYN Humeur : Très mauvaise, comme la plus part du temps. Pouvoir : Empathie :
_ Cryokinésie Occupation : Je lutte activement contre le gouvernement en aidant le groupe des Insurgés comme je peux. Sinon, je fais quelques boulots ou je me dispute avec ma femme, c'est une occupation qui peut me prendre toute une soirée tellement elle est chiante (et encore, je reste poli...) mais je ne peux pas lui en vouloir, c'est une femme, elle est donc naturellement et par définition une chieuse.
Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire Mar 16 Nov - 21:22
C'est parfait, je te valide, on va pouvoir RP ensemble Bon jeu parmi nous
Aiyana Reevis
« SPECIAL HUMANS ѻ We are transcendent
Messages : 77 Age : 34 Date d'inscription : 14/11/2010 Célébrité en avatar : Megan Fox Crédits : @Datura Humeur : Massacrante Pouvoir : Pyrokinésie. Dit comme ça, ça peut en effet paraître flou et pourtant, il n'y a rien de plus clair que ce simple terme. Elle maîtrise le feu, le génère et joue avec. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est si dangereuse, son pouvoir est directement lié à ses sentiments qui ne font qu'amplifier les choses. Mieux vaut ne pas traîner dans le coin lorsqu'elle est dans tous ses états, ça peut vite chauffer pour vos fesses.
Occupation : Elle collectionne les petits boulots ingrats, tout ce qui ne nécessite aucune connaissance préalable et qui ne demande pas de savoir lire et écrire, autant dire que les possibilités sont réduites, heureusement pour elle, elle est courageuse et est prête à tout pour subvenir à ses propres besoins.
Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire Mar 16 Nov - 21:25
Merci ma bichette <3<3
Gabriel R. Shephard
Messages : 84 Age : 32 Date d'inscription : 03/08/2010 Célébrité en avatar : Ryan Gosling Crédits : Ness (avatar) ; Fanpop (icon) ; Linkin Park (lyrics) Humeur : Cataclysmique Pouvoir :
Absorption et maîtrise de l'électricité. C'est assez large, et plutôt incertain. Je peux tout aussi bien supprimer l'énergie électrique dans un rayon d'action comme je peux renvoyer cette énergie sous forme de rayon destructeur.
Occupation :
Pour faire simple, je suis officiellement logisticien humanitaire pour le compte d'une ONG. Très noble n'est-ce pas ? Plus officieusement, j'opère avec les Insurgés mais ma cause est juste, personne ne m'en voudra.
Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire Mar 16 Nov - 21:45
Bienvenue officiellement alors Et puis, pas de fausse modestie C'est pas court, c'est une belle fiche et un perso intéressant <3
Aiyana Reevis
« SPECIAL HUMANS ѻ We are transcendent
Messages : 77 Age : 34 Date d'inscription : 14/11/2010 Célébrité en avatar : Megan Fox Crédits : @Datura Humeur : Massacrante Pouvoir : Pyrokinésie. Dit comme ça, ça peut en effet paraître flou et pourtant, il n'y a rien de plus clair que ce simple terme. Elle maîtrise le feu, le génère et joue avec. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est si dangereuse, son pouvoir est directement lié à ses sentiments qui ne font qu'amplifier les choses. Mieux vaut ne pas traîner dans le coin lorsqu'elle est dans tous ses états, ça peut vite chauffer pour vos fesses.
Occupation : Elle collectionne les petits boulots ingrats, tout ce qui ne nécessite aucune connaissance préalable et qui ne demande pas de savoir lire et écrire, autant dire que les possibilités sont réduites, heureusement pour elle, elle est courageuse et est prête à tout pour subvenir à ses propres besoins.
Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire Mar 16 Nov - 22:16
Merci bien Merci ça me touche, surtout qu'après avoir lu brièvement ta fiche *n'a pas trop le temps avec les cours* j'ai beaucoup aimé ton style Mais habituellement je fais des fiches moins décousues et plus intéressantes mais je sais pas ce que j'ai en ce moment -_- Brefouille, j'ai hâte de poster XD
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Sujet: Re: AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire
AIYANA ¤¤ You shouldn't play with fire
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